samedi 21 juillet 2018

Noyal et Neuillac en Bretagne


Le cas des lieux-dits Noyal, envisagé du triple point de vue toponymique, topographique et topologique a fait l’objet, voici plus de soixante ans, d’une importante contribution de Guy Souillet[1], dont l’essentiel des conclusions reste valide ; cette étude venait compléter celle donnée en 1952 par Raymond Sindou sur « Le nom de lieu Noviliacus »[2], laquelle était elle-même un complément et en même temps une réponse au travail de Jean-Etienne Dufour  sur « Neuilly, Neuillé et Noailleux, Nollieux, Nolhac, noms de lieux », publié en 1950[3] : voici donc un sujet qui a suscité un grand intérêt, mais très momentané, et désormais daté, même si des travaux plus récents l’ont relayé de manière ponctuelle[4], notamment dans le cadre de recherches sur le suffixe gaulois –ako-[5]

Notre propos n’est pas de reprendre à nouveaux frais l’étude de cette question, qui dépasse largement nos compétences : nous souhaitons  simplement attirer l’attention sur trois points qui ont peut-être échappé aux chercheurs que nous avons mentionnés, ou qui, du moins, n’ont pas fait de leur part l’objet d’un développement. Ces remarques concernent la situation bretonne, comme indiqué dans le titre de cette notule.

Tout d’abord, nous suivons bien volontiers ces chercheurs quand ils préconisent que les noms de lieux de type Noyal sont issus d’un composé gaulois *novioialon, tandis que ceux de type Neuillac prolongent le terme noviliacus, dont on a des attestations toponymiques à partir du VIe siècle[6]. A l’instar des novales du Moyen Âge central avec lesquelles une contamination onomastique n’est peut-être pas à écarter, ces deux types toponymiques ont désigné à plus haute époque des « clairières culturales » ; mais nous doutons qu’ils aient été interchangeables entre eux : nous verrons ainsi, à propos des trois seuls exemples allégués en la matière, que l’un est fallacieux, l’autre incertain et le dernier purement conjectural.

Ensuite, la localisation des toponymes concernés fait apparaître, – en dehors du cadre départemental qui n’a évidemment aucune pertinence en la matière, au-delà même de la géographie des neuf anciens évêchés de Bretagne et par-delà le tracé de la frontière linguistique gallo-bretonne, – a) que la partie de la péninsule armoricaine correspondant approximativement à l’ancien territoire de la civitas des Osismes paraît avoir été dépourvue du type Noyal[7] aussi bien que du type Neuillac, ou plus exactement que les deux attestations de ce dernier type se situent aux confins de ce territoire[8] ; b) qu’en revanche, le type Noyal s’affirme dans l’ancien territoire des Vénètes, ainsi que dans la partie orientale de celui des Coriosolites ; c) que le territoire riedone connaît à la fois le type Noyal et le type Neuillac ; d) que ce dernier type enfin semble s’imposer chez les Namnètes, comme c’est en particulier le cas à deux reprises sur le bas-cours de la Vilaine, en limite donc avec  le territoire des Vénètes. Cependant, une telle répartition topographique doit être complétée par celle du type toponymique Neuillé dont la présence, en particulier dans l’ancien diocèse de Rennes, mériterait un examen plus approfondi.

Enfin, comme Michel Brand’honneur l’a naguère suggéré[9], le rapprochement de Noyal avec le vieux-français « noë », lui aussi emprunté au gaulois, est-il fondé ? Peut-il même être étendu à noviliacus et permettre conséquemment d’identifier Châteauneuf de la Noë (aujourd’hui Châteauneuf d’Ille-et-Vilaine) au castellum dont le comte Eudon et sa sœur Adèle, abbesse de Saint-Georges de Rennes, autorisent sous conditions l’édification in Nulliaco[10], en un lieu donc où l’abbaye détenait à l’époque des intérêts ? Cet argument toponymique nous paraît constituer le point faible d’une hypothèse par ailleurs très intéressante, sinon entièrement convaincante[11] : nous terminerons cette notule par son examen rapide.

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Comme nous l’avons dit, trois exemples seulement ont été apportés pour illustrer l’interchangeabilité supposée entre les types toponymiques Noyal et Neuillac ; mais leur valeur exemplaire est très discutable.

La forme ecclesia de Nulliaco subtus Bazogerias désignant l’église de Noyal-sous-Bazouges (35) figure dans un pouillé du diocèse de Rennes[12] compilé au XVIIe siècle, comme l’indique expressément son éditeur[13], et qui s’avère donc distinct du pouillé de 1516[14] où l’on croit la trouver, alors qu’il contient la forme de Noyallo subtus Bazogiis[15], comme l’avait signalé en 1884 Amédée Guillotin de Corson[16]. C’est  celle qui figure déjà dans un compte de la fin du XVe siècle (ecclesia de Noyallo subtus Bazogiis Petrosiis)[17], tandis que celui de 1330 porte ecclesia de Noial subtus Basoges[18]. On trouve plus anciennement, en 1095, quartam partem ecclesiae Nogialii[19], à propos de l’église du lieu, désignée sensiblement à la même époque ecclesiam sancti Martini de *Noel[20],  ce qui permet de conclure que nous avons indiscutablement affaire au type toponymique Noyal : exit donc la possibilité d’échange avec le type Neuillac, puisque la  seule attestation à notre disposition est fournie par un compilateur tardif, sans crédibilité.

En dépit d’une cacographie, le second témoignage retenu au soutien de l’interchangeabilité entre les types Noyal et Neuillac est beaucoup plus sûr, car il figure dans la charte-pancarte donnée en 1123 par le roi Louis VI en faveur de l’Église de Nantes, qui mentionne au nombre des possessions de cette dernière : in pago Redonis *Noviliacum super fluvium Vicenoniae[21]. Certains auteurs ont ainsi été tenté de rapprocher ce toponyme du nom de Noyal-sur-Vilaine (35) pour lequel nous disposons de nombreuses attestation, qui toutes cependant se rapportent au type toponymique Noyal[22] : ce qui, à tout le moins, oblige à reconsidérer l’hypothèse de Léon Maître, qui préconisait d’identifier ce *Noviliacum super fluvium Vicenoniae avec la commune de Nivillac (44) ; mais  il faut reconnaître que ce lieu est bien éloigné du pays de Rennes. Peut-être conviendrait-il en conséquence d’orienter les recherches vers le toponyme Neillac, dans la commune de Massérac (44), à 4 kilomètres du confluent de la Vilaine avec la Chère qui formait l’angle sud-ouest de l’ancien évêché de Rennes : cette zone de confins avec les diocèses d’Alet, Vannes et Nantes recèle, comme l’a montré Anne Lunven[23], bien des points d’incertitude, dont le *Noviliacum super fluvium Vicenoniae fait peut-être partie ; il paraît en tout cas difficile de s’appuyer sur cette unique mention pour conclure dans le cas de Noyal-sur-Vilaine à l’interchangeabilité entre les types Noyal et Neuillac.

Les attestations sûres du nom de Noyal-sur-Seiche (35) sont elles aussi assez nombreuses : toutes se rapportent également au type Noyal[24] ; mais on trouve parfois dans les dictionnaires et répertoires toponymiques l’indication que le castellum situé in Nulliaco, dont il a été question plus haut à propos de l’hypothèse de Brand’honneur, était situé dans la commune de Noyal-sur-Seiche[25]. Cette identification, suggérée dès 1876 par La Bigne-Villeneuve[26],  figure en 1884 sous la plume de Guillotin de Corson[27], qui a en outre donné en 1894 une notice assez ample sur Brécé, lieu-dit de cette commune, où il situe précisément le « château » concerné[28]. C’est donc à ce chercheur estimable que l’on doit le succès d’une assertion qui, n’étant étayée, à notre connaissance, par aucun autre élément, aurait dû rester fermement cantonnée sur le seul terrain de l’hypothèse[29] : conjecture qui se nourrit d’elle-même et que rien par ailleurs ne vient nourrir ; mais qui se révèle malheureusement, adossée aux deux exemples précédents, de nature à créer les conditions d’un fourvoiement[30].

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Souillet a donné une nomenclature assez fournie de toponymes de type Nieul[31], correspondant à ce qu’il appelle la « forme réduite » de novioialon ; mais ceux-ci sont localisés en dehors de la péninsule armoricaine et ne concernent donc pas notre propos. D’après ce chercheur, le type Neuillé, dérivé de noviliacus, est quant à lui présent en Bretagne à quatre exemplaires, tous dans l’ancien diocèse de Rennes et le département d’Ille-et-Vilaine, à savoir : Nouillé, dans la commune de Mordelles, Nuillé, dans celle de Domalain, et deux toponymes Neuglé ou Nuglé, respectivement à Antrain et à La Selle-en-Coglès[32]. Cette liste paraît d’autant plus brève que la forme N(e)uglé, à l’opinion de Souillet lui-même, pourrait avoir plutôt gardé la trace du suffixe *ogilum, vraisemblable avatar de *oialon, et se rapporter ainsi au type Noyal ; en conséquence, il paraît plus pertinent d’attribuer la mention « de Nulliaco », qui figure dans un acte daté vers 1057-1060[33], non pas à Neuglé, dans la commune d’Antrain, comme le propose Souillet[34], mais, dans la commune limitrophe de Tremblay, à Nouillé, toponyme de type Neuillé, parfois mentionné sous la forme (le) Noyer, tout comme le Bas- et le Haut-Noyer (Nuilleio en 1156, Nuilleio  et Nuilleyo vers 1187-1201, basso Nuylleio, Nuylleyo, alto Nuylleyo en 1276, Nuillé en 1544), dans la commune de Chasné-sur-Illet (35)[35] et peut-être aussi le Noyer, dans celle de Cesson-Sévigné (35), pour lequel on dispose d’une forme Neuilly[36]

On voit ici aisément que le nombre d’ « exemplaires » de toponymes du type Neuillé dans l’ancien diocèse de Rennes pourrait être bien plus élevé qu’on ne l’a supposé jusqu’ici : certes, il est vraisemblable que la plupart des noms (le) Noyer désignait des lieux où la présence de cet arbre pouvait apparaître marquante aux yeux de leurs habitants ; mais il est impossible, sauf à disposer de mentions archivistiques irréfragables, de faire l’économie de l’hypothèse d’une « dérive onomastique », liée à des phénomènes plus ou moins tardifs de perception et de transmission phonétiques, qui prolongerait sous une forme « aberrante » le type toponymique Neuillé[37] : retenons notamment le cas du manoir du Noyer qui, avant 1557, occupait à Rennes l’emplacement du 13, rue des Dames (hôtel de Coniac), et dont la configuration avait inspiré le  nom de Motte Saint-Pierre donné à cet endroit[38].

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Considérant avec raison que la localisation in Nulliaco dans l’acte par lequel le comte Eudon et sa sœur l’abbesse Adèle autorisent l’édification sur place d’un castellum[39] n’a toujours pas été résolue, – malgré les assertions répétées de Guillotin de Corson qui, à la suite de La Bigne-Villeneuve, proposait Noyal-sur-Seiche, Brand’honneur, sans s’arrêter à l’autre identification suggérée par La Bigne-Villeneuve, à savoir Nouillé, dans la commune de Mordelles, dépendance de l’abbaye comme on l’a dit[40], a tenté de rapprocher ce *Nulliac du toponyme Noa, la Noë, qui servait de déterminatif au « château neuf » bâti à l’entrée du Clos-Poulet : un tel rapprochement est bien sûr impossible du strict point de vue onomastique, si du moins l’on admet qu’il s’agit bien du terme noë, issu du gaulois nauda, « terrain humide, marécage », etc., dont le sens, particulièrement adapté à la proximité géographique avec les marais de Dol[41], est donc clairement distinct de celui des termes novioialon et noviliacus qui ont servi à former les toponymes de type Noyal et Neuillac. Certes, on pourrait à la rigueur admettre, à l’instar de ce qui s’observe dans le cas de la substitution par Noyer de certains toponymes de type Neuillé, que Noë ait constitué là encore une forme « aberrante » de ce type ; mais l’histoire de la seigneurie de Châteauneuf est particulièrement obscure s’agissant de ses origines et ne permet de formuler à ce sujet que des hypothèses, même si, sous la plume de Brand’honneur, ces conjectures se révèlent particulièrement étayées par l’analyse de la liste des témoins de l’acte concerné. 

Il existe néanmoins plusieurs alternatives : si Nouillé à Mordelles ne devait pas être retenu, non plus que le Noyer de Cesson-Sévigné, la possibilité que le castellum… in Nulliaco fût situé encore plus près de l’abbaye, à Rennes même, dans les limites de l’ancienne enceinte gallo-romaine, apparaît la réponse la plus simple à cette question, d’autant que l’existence à l’emplacement du manoir du Noyer d’un château antérieur paraît assez probable[42] ; mais il s’agit à nouveau d’une hypothèse que nous soumettons à la sagacité des spécialistes.

André-Yves Bourgès


[1] G. Souillet, « Noyelle et Noyal », Annales de Bretagne, t. 61 (1954), n°2, p. 349-371 ;  t. 62 (1955), n° 2, p. 395-407; t. 63 (1956), n°1, p. 154-170. Comme le montre l’auteur, les toponymes de type Noyelle ont une origine clairement différente ; au demeurant, ce type n’est pas représenté en Bretagne.
[2] R. Sindou, « Le nom de lieu Noviliacus », Bulletin philologique et historique (jusqu’à 1715) du Comité des travaux historiques et scientifiques, années 1951 et 1952 (1952), p. 147-176.
[3] J.-E. Dufour, « Neuilly, Neuillé et Noailleux, Nollieux, Nolhac, noms de lieux », Mélanges de linguistique et de littérature romanes offerts à Mario Roques, t. 1, Bade-Paris, 1950, p. 51-57.
[4] Erwann Vallerie, Traité de toponymie historique de la Bretagne, t. 3, Le Relecq-Kerhuon, 1995, p. 170, 486-489, 490, 530.
[5] Bernard Tanguy, Recherches autour de la limite des noms gallo-romains en -ac en Haute-Bretagne, thèse de doctorat, 2 volumes dactylographiés, Rennes, 1973, passim ; Paul Russell, « The Suffix -āko- in Continental Celtic », Études celtiques, t. 25 (1988), p. 131-173. – Voir également Noël-Yves Tonnerre, Naissance de la Bretagne: géographie historique et structures sociales de la Bretagne méridionale (Nantais et Vannetais) de la fin du VIIIe à la fin du XIIe siècle, Angers, 1994, p. 55 et n. 3 ; du même, « Les premiers châtelains et la nouvelle géographie politique du comté nantais », Dominique Barthélemy et Olivier Bruand (dir.), Les pouvoirs locaux dans la France du centre et de l'ouest (VIIIe-XIe siècles) : Implantation et moyens d'action, Rennes, 2005, p. 51 et n. 42.
[6] Grégoire de Tours, Dix livres d’histoires, X, 31 et De la gloire des confesseurs, 7.
[7] Il ne paraît pas possible de retenir, comme l’a fait Souillet, « Noyelle et Noyal », Annales…, t. 62, p. 406, le composé Lesnoal, attesté avec cette orthographe dès 1640 (Lesnoual en 1434, Lesnouel en 1455), lequel désigne un hameau de la commune d’Esquibien (29) : outre que de telles compositions nous éloignent beaucoup des deux types toponymiques envisagés, il est impossible de reconnaître de manière exclusive dans le suffixe noal la « forme bretonne sans mouillure » correspondant à la prononciation française noial.
[8] C’est le cas avéré d’une plebs disparue après le XIe siècle, appelée Niuliac ou Yuliac, mentionnée dans les cartulaires de Landévennec et de Quimperlé, dont le territoire paraît avoir couvert à l’époque l’espace délimité par l’Ellé, l’Isole et le ruisseau du Naïc ; voir aussi, aux confins des territoires des Osismes, des Coriosolites et des Vénètes, Neulliac (56), mentionné au XIe siècle dans le cartulaire de Redon (Nuiliac). A proximité, le site de ce qui deviendra Pontivy est pour sa part partie intégrante d’un vaste terroir connu au XIe siècle sous le nom Nuial : il s’agit de la commune de Noyal-Pontivy (56).
[9] M. Brand’honneur, Manoirs et châteaux dans le comté de Rennes. Habitat à motte et société chevaleresque (XIe-XIIe siècles), Rennes, 2001, p. 106.
[10] Paul de la Bigne-Villeneuve (éd.), Cartulaire de l’abbaye de Saint-Georges de Rennes, Rennes, 1876, p. 110-111.
[11] M. Brand’honneur, Manoirs et châteaux…, p. 107-108.
[12] Aurélien de Courson (éd.), Cartulaire de l’abbaye de Redon en Bretagne, Paris, 1863, p. 458.
[13] Ibidem, p. cccxlix.
[14] Ibid., p. cccl.
[15] Ibid., p. ccclii.
[16] A. Guillotin de Corson, Pouillé historique de l’archevêché de Rennes, t. 5, Rennes-Paris, 1884, p. 357.
[17] Auguste Longnon, Pouillés de la province de Tours, Paris, 1903, p. 179.
[18] Ibidem, p. 174.
[19] Pierre-Hyacinthe Morice, Mémoires pour servir de preuves à l’Histoire… de Bretagne, t. 1, Paris, 1742, col. 486.
[20] Ibidem, col. 492 : ecclesiam sancti Martini de Voel.
[21] Ibidem, col. 548 : in pago Redonis Novitiacum super fluvium Vicenoniae. Dans son édition de cet acte, Gui-Alexis Lobineau, Histoire de Bretagne, t. 2, Paris, 1707, col. 278, a transcrit pour sa part Novatiacum.
[22] G. Souillet, « Noyelle et Noyal », Annales…, t. 62, p. 397-398 : Noal, 1158 ; Noial, 1170 ; Nual, 1284 ;  Noyal super Vicenoniam, 1294 ; Noyal super Vizlaingne, 1385 ; Noueal sur Villaigne, 1409 ; Nouiall, 1460 ; Noeal sur Vîslaigne, 1469 ; Nouail, 1488 ; de Noyalo super Vicenonia, 1650.
[23] A. Lunven, Du diocèse à la paroisse. Évêchés de Rennes, Dol et Alet/Saint-Malo (5e-13e  siècle), Rennes, 2014, p. 56-68 (en particulier la carte de la page 64).
[24] G. Souillet, « Noyelle et Noyal », Annales…, t. 62, p. 397 : Noial, 1174 ; Neial sur Saiche, 1317 ; Noyal super Sicam, 1321 ; Nouyal sur Seiche, 1397 ; Noeal, 1403 ; Noyal sur Saeche, 1409.
[25] Jean-Yves Le Moing, Les noms de lieux bretons de Haute-Bretagne, Spézet, 1990, p. 376   (qui a repris l’information du dictionnaire toponymique inédit de l’abbé Bossard) ; E. Vallerie, Traité .., t. 2, p. 128 (qui reprend l’information de l’ouvrage de J.-Y. Le Moing).
[26] Paul de la Bigne-Villeneuve (éd.), Cartulaire…, p. 497 ; mais cet auteur n’est pas affirmatif et suggère également Nouillé, dans la commune de Mordelles, d’autant qu’il s’agissait d’un trait de dîme appartenant aux religieuses de Saint-Georges (à noter de surcroît que ce toponyme s’écrivait Nouaillé au XVIIe siècle).
[27] A. Guillotin de Corson, Pouillé …,  t. 5, p. 361-363.
[28] Idem, « Les grandes seigneuries de Haute-Bretagne comprises dans le territoire actuel du département d’Ille-et-Vilaine », Bulletin et mémoires de la Société archéologique du département d’Ille-et-Vilaine, t. 23 (1894), p. 92-99.
[29] C’est ce qu’a fait Michael Jones, The Creation of Brittany. A Late Medieval State, London-Ronceverte, 1988, p. 26, en assortissant cette identification d’un point d’interrogation.
[30] Cf.  Sindou, « Le nom de lieu Noviliacus »,  p. 158, 161 et les compléments qui figurent dans une note reproduite dans « Noyelle et Noyal », Annales…, t. 62, p. 404, n. 9, par Souillet, qui s’appuie sur ces compléments (p. 403-404)  pour conforter son propos (p. 401) sur le type toponymique Neuillac en Bretagne. Tonnerre, Naissance de la Bretagne…, p. 55, reprend cette démonstration désespérante.
[31] G. Souillet, « Noyelle et Noyal », Annales…, t. 62, p. 402, n. 8.
[32] Ibidem, p. 407.
[33] L’acte en question, attesté notamment par trois personnages qui portent le surnom de Nulliaco (Girardi de Nulliaco, Goffredi de Nulliaco, Alberti de Nulliaco), concerne la donation par Torold, fils de Raynaud le Gros, aux moines de Saint-Florent établis à Tremblay, de sa part dans l’église d’Antrain et de sa dîme, ainsi que de sa terre de l’étang de Montbulain (dans la commune de Romazy) : voir Françoise Le Provost (dir.), Tremblay, Ille-et-Vilaine, bourg, église Saint-Martin. À la recherche des origines de l’église, Cesson-Sévigné, 2016, p. 79-80.
[34] G. Souillet, « Noyelle et Noyal », Annales…, t. 62, p. 407.
[35] Pierre Anger, « Cartulaire de l’abbaye de Saint-Sulpice de Rennes », Bulletin et mémoires de la Société archéologique du département d’Ille-et-Vilaine, t. 35 (1906), p. 368 ;  t. 37-1 (1907), p. 102, 103, 105 ; t. 39-1 (1909), p. 131. Judith Everard & Michael Jones, The Charters of Duchess of Brittany and her Family, 1171-1221, Woodbridge, 1999, p. 48-49 (Souillet, « Noyelle et Noyal », Annales…, t. 62, p. 407, a  fallacieusement attribué la mention Nuilleio/Nuilleyo qui figure dans ce dernier acte à Nouillé, dans la commune de Mordelles).
[36] J.-Y. Le Moing, Les noms de lieux …, p. 376 (qui a repris l’information du dictionnaire toponymique inédit de l’abbé Bossard).
[37] Une première enquête non exhaustive nous fait connaître la présence du toponyme (le) Noyer dans les communes de Gennes-sur-Seiche, Monthault, Noyal-sur-Vilaine, Orgères, Ossé, Rennes et Saint-Germain-de-Pinel ; à quoi il faudrait ajouter les mentions de lieux où ce nom a depuis disparu : c’est le cas à Rennes de l’ancien manoir du Noyer, distinct de celui autrefois situé route de Chantepie, qui fait désormais partie de l’espace péri-urbain de Rennes.
[38] Paul Banéat, « Le vieux Rennes », Bulletin et mémoires de la Société archéologique du département d’Ille-et-Vilaine, t. 33 (1904), p. 283.
[39] Voir supra n. 10.
[40] Voir supra n. 26.
[41] A.-Y. Bourgès, « Origines de la rivalité entre Dol et Alet », Variétés historiques (juillet 2017) [en ligne : http://www.varietes-historiques.com/2017/07/origines-de-la-rivalite-entre-dol-et.html].
[42] M. Brand’honneur, Manoirs et châteaux…, p. 79.

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