Le cas des lieux-dits Noyal, envisagé du triple point de vue
toponymique, topographique et topologique a fait l’objet, voici plus de
soixante ans, d’une importante contribution de Guy Souillet[1],
dont l’essentiel des conclusions reste valide ; cette étude venait compléter
celle donnée en 1952 par Raymond Sindou sur « Le nom de lieu Noviliacus »[2],
laquelle était elle-même un complément et en même temps une réponse au travail de
Jean-Etienne Dufour sur « Neuilly,
Neuillé et Noailleux, Nollieux, Nolhac, noms de lieux », publié en 1950[3] :
voici donc un sujet qui a suscité un grand intérêt, mais très momentané, et
désormais daté, même si des travaux plus récents l’ont relayé de manière
ponctuelle[4],
notamment dans le cadre de recherches sur le suffixe gaulois –ako-[5].
Notre propos n’est pas de reprendre à nouveaux frais l’étude
de cette question, qui dépasse largement nos compétences : nous souhaitons
simplement attirer l’attention sur trois
points qui ont peut-être échappé aux chercheurs que nous avons mentionnés, ou qui,
du moins, n’ont pas fait de leur part l’objet d’un développement. Ces remarques
concernent la situation bretonne, comme indiqué dans le titre de cette notule.
Tout d’abord, nous suivons bien volontiers ces chercheurs quand
ils préconisent que les noms de lieux de type Noyal sont issus d’un composé gaulois
*novioialon, tandis que ceux de type
Neuillac prolongent le terme noviliacus,
dont on a des attestations toponymiques à partir du VIe siècle[6].
A l’instar des novales du Moyen Âge
central avec lesquelles une contamination onomastique n’est peut-être pas à
écarter, ces deux types toponymiques ont désigné à plus haute époque des
« clairières culturales » ; mais nous doutons qu’ils aient été
interchangeables entre eux : nous verrons ainsi, à propos des trois seuls exemples
allégués en la matière, que l’un est fallacieux, l’autre incertain et le
dernier purement conjectural.
Ensuite, la localisation des toponymes concernés fait
apparaître, – en dehors du cadre départemental qui n’a évidemment aucune
pertinence en la matière, au-delà même de la géographie des neuf anciens
évêchés de Bretagne et par-delà le tracé de la frontière linguistique
gallo-bretonne, – a) que la partie de la péninsule armoricaine correspondant approximativement
à l’ancien territoire de la civitas
des Osismes paraît avoir été dépourvue du type Noyal[7]
aussi bien que du type Neuillac, ou plus exactement que les deux attestations
de ce dernier type se situent aux confins de ce territoire[8] ;
b) qu’en revanche, le type Noyal s’affirme dans l’ancien territoire des Vénètes,
ainsi que dans la partie orientale de celui des Coriosolites ; c) que le
territoire riedone connaît à la fois le type Noyal et le type Neuillac ; d)
que ce dernier type enfin semble s’imposer chez les Namnètes, comme c’est en
particulier le cas à deux reprises sur le bas-cours de la Vilaine, en limite
donc avec le territoire des Vénètes.
Cependant, une telle répartition topographique doit être complétée par celle du
type toponymique Neuillé dont la présence, en particulier dans l’ancien diocèse
de Rennes, mériterait un examen plus approfondi.
Enfin, comme Michel Brand’honneur l’a naguère suggéré[9],
le rapprochement de Noyal avec le vieux-français « noë », lui aussi
emprunté au gaulois, est-il fondé ? Peut-il même être étendu à noviliacus et permettre conséquemment d’identifier
Châteauneuf de la Noë (aujourd’hui Châteauneuf d’Ille-et-Vilaine) au castellum dont le comte Eudon et sa sœur
Adèle, abbesse de Saint-Georges de Rennes, autorisent sous conditions l’édification
in Nulliaco[10],
en un lieu donc où l’abbaye détenait à l’époque des intérêts ? Cet
argument toponymique nous paraît constituer le point faible d’une hypothèse par
ailleurs très intéressante, sinon entièrement convaincante[11] :
nous terminerons cette notule par son examen rapide.
*
Comme nous l’avons dit, trois exemples seulement ont été
apportés pour illustrer l’interchangeabilité supposée entre les types
toponymiques Noyal et Neuillac ; mais leur valeur exemplaire est très
discutable.
La forme ecclesia de
Nulliaco subtus Bazogerias désignant l’église de Noyal-sous-Bazouges (35) figure
dans un pouillé du diocèse de Rennes[12]
compilé au XVIIe siècle, comme l’indique expressément son éditeur[13],
et qui s’avère donc distinct du pouillé de 1516[14]
où l’on croit la trouver, alors qu’il contient la forme de Noyallo subtus Bazogiis[15],
comme l’avait signalé en 1884 Amédée Guillotin de Corson[16].
C’est celle qui figure déjà dans un
compte de la fin du XVe siècle (ecclesia
de Noyallo subtus Bazogiis Petrosiis)[17],
tandis que celui de 1330 porte ecclesia
de Noial subtus Basoges[18].
On trouve plus anciennement, en 1095, quartam
partem ecclesiae Nogialii[19],
à propos de l’église du lieu, désignée sensiblement à la même époque ecclesiam sancti Martini de *Noel[20],
ce qui permet de conclure que nous avons
indiscutablement affaire au type toponymique Noyal : exit donc la possibilité d’échange avec le type Neuillac, puisque
la seule attestation à notre disposition
est fournie par un compilateur tardif, sans crédibilité.
En dépit d’une cacographie, le second témoignage retenu au
soutien de l’interchangeabilité entre les types Noyal et Neuillac est beaucoup
plus sûr, car il figure dans la charte-pancarte donnée en 1123 par le roi Louis
VI en faveur de l’Église de Nantes, qui mentionne au nombre des possessions de
cette dernière : in pago Redonis
*Noviliacum super fluvium Vicenoniae[21].
Certains auteurs ont ainsi été tenté de rapprocher ce toponyme du nom de
Noyal-sur-Vilaine (35) pour lequel nous disposons de nombreuses attestation,
qui toutes cependant se rapportent au type toponymique Noyal[22] :
ce qui, à tout le moins, oblige à reconsidérer l’hypothèse de Léon Maître, qui
préconisait d’identifier ce *Noviliacum
super fluvium Vicenoniae avec la commune de Nivillac (44) ; mais il faut reconnaître que ce lieu est bien
éloigné du pays de Rennes. Peut-être conviendrait-il en conséquence d’orienter
les recherches vers le toponyme Neillac, dans la commune de Massérac (44), à 4
kilomètres du confluent de la Vilaine avec la Chère qui formait l’angle
sud-ouest de l’ancien évêché de Rennes : cette zone de confins avec les
diocèses d’Alet, Vannes et Nantes recèle, comme l’a montré Anne Lunven[23],
bien des points d’incertitude, dont le *Noviliacum
super fluvium Vicenoniae fait peut-être partie ; il paraît en tout cas
difficile de s’appuyer sur cette unique mention pour conclure dans le cas de
Noyal-sur-Vilaine à l’interchangeabilité entre les types Noyal et Neuillac.
Les attestations sûres du nom de Noyal-sur-Seiche (35) sont
elles aussi assez nombreuses : toutes se rapportent également au type
Noyal[24] ;
mais on trouve parfois dans les dictionnaires et répertoires toponymiques
l’indication que le castellum situé in Nulliaco, dont il a été question plus
haut à propos de l’hypothèse de Brand’honneur, était situé dans la commune de
Noyal-sur-Seiche[25]. Cette
identification, suggérée dès 1876 par La Bigne-Villeneuve[26],
figure en 1884 sous la plume de
Guillotin de Corson[27],
qui a en outre donné en 1894 une notice assez ample sur Brécé, lieu-dit de
cette commune, où il situe précisément le « château » concerné[28].
C’est donc à ce chercheur estimable que l’on doit le succès d’une assertion
qui, n’étant étayée, à
notre connaissance, par aucun autre élément, aurait dû rester fermement
cantonnée sur le seul terrain de l’hypothèse[29]
: conjecture qui se nourrit d’elle-même et que rien par ailleurs ne vient
nourrir ; mais qui se révèle malheureusement, adossée aux deux exemples
précédents, de nature à créer les conditions d’un fourvoiement[30].
*
Souillet a donné une nomenclature assez fournie de toponymes
de type Nieul[31], correspondant
à ce qu’il appelle la « forme réduite » de novioialon ; mais ceux-ci sont localisés en dehors de la péninsule
armoricaine et ne concernent donc pas notre propos. D’après ce chercheur, le
type Neuillé, dérivé de noviliacus, est
quant à lui présent en Bretagne à quatre exemplaires, tous dans l’ancien
diocèse de Rennes et le département d’Ille-et-Vilaine, à savoir : Nouillé,
dans la commune de Mordelles, Nuillé, dans celle de Domalain, et deux toponymes
Neuglé ou Nuglé, respectivement à Antrain et à La Selle-en-Coglès[32].
Cette liste paraît d’autant plus brève que la forme N(e)uglé, à l’opinion de Souillet
lui-même, pourrait avoir plutôt gardé la trace du suffixe *ogilum, vraisemblable avatar de *oialon, et se rapporter ainsi au type Noyal ;
en conséquence, il paraît plus pertinent d’attribuer la mention « de Nulliaco », qui figure dans un
acte daté vers 1057-1060[33],
non pas à Neuglé, dans la commune d’Antrain, comme le propose Souillet[34],
mais, dans la commune limitrophe de Tremblay, à Nouillé, toponyme de type
Neuillé, parfois mentionné sous la forme (le) Noyer, tout comme le Bas- et le
Haut-Noyer (Nuilleio en 1156, Nuilleio et Nuilleyo
vers 1187-1201, basso Nuylleio, Nuylleyo, alto Nuylleyo en 1276, Nuillé en 1544), dans la commune de Chasné-sur-Illet
(35)[35]
et peut-être aussi le Noyer, dans celle de Cesson-Sévigné (35), pour lequel on
dispose d’une forme Neuilly[36].
On voit ici aisément que le nombre d’ « exemplaires »
de toponymes du type Neuillé dans l’ancien diocèse de Rennes pourrait être bien
plus élevé qu’on ne l’a supposé jusqu’ici : certes, il est vraisemblable
que la plupart des noms (le) Noyer désignait des lieux où la présence de cet
arbre pouvait apparaître marquante aux yeux de leurs habitants ; mais il
est impossible, sauf à disposer de mentions archivistiques irréfragables, de
faire l’économie de l’hypothèse d’une « dérive onomastique », liée à
des phénomènes plus ou moins tardifs de perception et de transmission
phonétiques, qui prolongerait sous une forme « aberrante » le type
toponymique Neuillé[37] :
retenons notamment le cas du manoir du Noyer qui, avant 1557, occupait à Rennes
l’emplacement du 13, rue des Dames (hôtel de Coniac), et dont la configuration
avait inspiré le nom de Motte
Saint-Pierre donné à cet endroit[38].
*
Considérant avec raison que la localisation in Nulliaco dans l’acte par lequel le
comte Eudon et sa sœur l’abbesse Adèle autorisent l’édification sur place d’un castellum[39]
n’a toujours pas été résolue, – malgré les assertions répétées de Guillotin de
Corson qui, à la suite de La Bigne-Villeneuve, proposait Noyal-sur-Seiche, –
Brand’honneur, sans s’arrêter à l’autre identification suggérée par La
Bigne-Villeneuve, à savoir Nouillé, dans la commune de Mordelles, dépendance de
l’abbaye comme on l’a dit[40], a tenté de rapprocher ce *Nulliac
du toponyme Noa, la Noë, qui servait
de déterminatif au « château neuf » bâti à l’entrée du Clos-Poulet :
un tel rapprochement est bien sûr impossible du strict point de vue onomastique,
si du moins l’on admet qu’il s’agit bien du terme noë, issu du gaulois nauda, « terrain humide,
marécage », etc., dont le sens, particulièrement adapté à la proximité
géographique avec les marais de Dol[41],
est donc clairement distinct de celui des termes novioialon et noviliacus
qui ont servi à former les toponymes de type Noyal et Neuillac. Certes, on
pourrait à la rigueur admettre, à l’instar de ce qui s’observe dans le cas de
la substitution par Noyer de certains toponymes de type Neuillé, que Noë ait constitué
là encore une forme « aberrante » de ce type ; mais l’histoire
de la seigneurie de Châteauneuf est particulièrement obscure s’agissant de ses
origines et ne permet de formuler à ce sujet que des hypothèses, même si, sous
la plume de Brand’honneur, ces conjectures se révèlent particulièrement étayées
par l’analyse de la liste des témoins de l’acte concerné.
Il existe néanmoins
plusieurs alternatives : si Nouillé à Mordelles ne devait pas être retenu,
non plus que le Noyer de Cesson-Sévigné, la possibilité que le castellum… in Nulliaco fût situé encore
plus près de l’abbaye, à Rennes même, dans les limites de l’ancienne enceinte
gallo-romaine, apparaît la réponse la plus simple à cette question, d’autant que
l’existence à l’emplacement du manoir du Noyer d’un château antérieur paraît assez
probable[42] ;
mais il s’agit à nouveau d’une hypothèse que nous soumettons à la sagacité des
spécialistes.
André-Yves Bourgès
[1] G. Souillet, « Noyelle et Noyal », Annales de Bretagne, t. 61 (1954), n°2, p. 349-371 ; t. 62 (1955), n° 2, p. 395-407; t. 63 (1956), n°1, p. 154-170. Comme le montre
l’auteur, les toponymes de type Noyelle ont une origine clairement
différente ; au demeurant, ce type n’est pas représenté en Bretagne.
[2] R. Sindou, « Le nom de lieu Noviliacus », Bulletin
philologique et historique (jusqu’à 1715) du Comité des travaux historiques et
scientifiques, années 1951 et 1952 (1952), p. 147-176.
[3] J.-E. Dufour, « Neuilly, Neuillé et Noailleux,
Nollieux, Nolhac, noms de lieux », Mélanges
de linguistique et de littérature romanes offerts à Mario Roques, t. 1, Bade-Paris,
1950, p. 51-57.
[4] Erwann Vallerie, Traité
de toponymie historique de la Bretagne, t. 3, Le Relecq-Kerhuon, 1995, p.
170, 486-489, 490, 530.
[5] Bernard Tanguy, Recherches autour de la limite des noms gallo-romains en -ac en
Haute-Bretagne, thèse de doctorat, 2 volumes dactylographiés, Rennes, 1973,
passim ; Paul Russell, « The
Suffix -āko- in Continental Celtic »,
Études celtiques, t. 25 (1988), p.
131-173. – Voir également Noël-Yves Tonnerre, Naissance de la Bretagne: géographie historique et structures sociales
de la Bretagne méridionale (Nantais et Vannetais) de la fin du VIIIe
à la fin du XIIe siècle, Angers, 1994, p. 55 et n. 3 ; du
même, « Les premiers châtelains et la nouvelle géographie politique du
comté nantais », Dominique Barthélemy et Olivier Bruand (dir.), Les pouvoirs locaux dans la France du centre
et de l'ouest (VIIIe-XIe siècles) : Implantation et
moyens d'action, Rennes, 2005, p. 51 et n. 42.
[6] Grégoire de Tours, Dix livres d’histoires, X, 31 et De la gloire des confesseurs, 7.
[7] Il ne paraît pas possible de retenir, comme l’a fait
Souillet, « Noyelle et Noyal », Annales…,
t. 62, p. 406, le composé Lesnoal, attesté avec cette orthographe dès 1640 (Lesnoual en 1434, Lesnouel en 1455), lequel désigne un hameau de la commune d’Esquibien
(29) : outre que de telles compositions nous éloignent beaucoup des deux
types toponymiques envisagés, il est impossible de reconnaître de manière
exclusive dans le suffixe noal la
« forme bretonne sans mouillure » correspondant à la prononciation
française noial.
[8] C’est le cas avéré d’une plebs disparue après le XIe siècle, appelée Niuliac ou Yuliac, mentionnée dans les cartulaires de Landévennec et de
Quimperlé, dont le territoire paraît avoir couvert à l’époque l’espace délimité
par l’Ellé, l’Isole et le ruisseau du Naïc ; voir aussi, aux confins des
territoires des Osismes, des Coriosolites et des Vénètes, Neulliac (56),
mentionné au XIe siècle dans le cartulaire de Redon (Nuiliac). A proximité, le site de ce qui
deviendra Pontivy est pour sa part partie intégrante d’un vaste terroir connu
au XIe siècle sous le nom Nuial :
il s’agit de la commune de Noyal-Pontivy (56).
[9] M. Brand’honneur, Manoirs
et châteaux dans le comté de Rennes. Habitat à motte et société chevaleresque
(XIe-XIIe siècles), Rennes, 2001, p. 106.
[10] Paul de la Bigne-Villeneuve (éd.), Cartulaire de l’abbaye de Saint-Georges de
Rennes, Rennes, 1876, p. 110-111.
[11] M. Brand’honneur, Manoirs
et châteaux…, p. 107-108.
[12] Aurélien de Courson (éd.), Cartulaire de l’abbaye de Redon en Bretagne, Paris, 1863, p. 458.
[13] Ibidem, p.
cccxlix.
[14] Ibid., p.
cccl.
[15] Ibid., p.
ccclii.
[16] A. Guillotin de Corson, Pouillé historique de l’archevêché de Rennes, t. 5, Rennes-Paris,
1884, p. 357.
[17] Auguste Longnon, Pouillés
de la province de Tours, Paris, 1903, p. 179.
[18] Ibidem, p.
174.
[19] Pierre-Hyacinthe Morice, Mémoires pour servir de preuves à l’Histoire… de Bretagne, t. 1,
Paris, 1742, col. 486.
[20] Ibidem,
col. 492 : ecclesiam sancti Martini
de Voel.
[21] Ibidem,
col. 548 : in pago Redonis
Novitiacum super fluvium Vicenoniae. Dans son édition de cet acte,
Gui-Alexis Lobineau, Histoire de Bretagne,
t. 2, Paris, 1707, col. 278, a transcrit pour sa part Novatiacum.
[22] G. Souillet, « Noyelle et Noyal », Annales…, t. 62, p. 397-398 : Noal, 1158 ; Noial, 1170 ; Nual,
1284 ; Noyal super Vicenoniam, 1294 ; Noyal super Vizlaingne, 1385 ; Noueal sur Villaigne, 1409 ; Nouiall, 1460 ; Noeal
sur Vîslaigne, 1469 ; Nouail,
1488 ; de Noyalo super Vicenonia,
1650.
[23] A. Lunven, Du
diocèse à la paroisse. Évêchés de Rennes, Dol et Alet/Saint-Malo (5e-13e
siècle), Rennes, 2014, p. 56-68 (en
particulier la carte de la page 64).
[24] G. Souillet, « Noyelle et Noyal », Annales…, t. 62, p. 397 : Noial, 1174 ; Neial sur Saiche, 1317 ;
Noyal super Sicam, 1321 ; Nouyal sur Seiche, 1397 ; Noeal, 1403 ; Noyal sur Saeche, 1409.
[25] Jean-Yves Le Moing, Les noms de lieux bretons de Haute-Bretagne, Spézet, 1990, p. 376 (qui a repris l’information du dictionnaire toponymique
inédit de l’abbé Bossard) ; E. Vallerie, Traité .., t. 2, p. 128 (qui reprend l’information de l’ouvrage de
J.-Y. Le Moing).
[26] Paul de la Bigne-Villeneuve (éd.), Cartulaire…, p. 497 ; mais cet
auteur n’est pas affirmatif et suggère également Nouillé, dans la commune de
Mordelles, d’autant qu’il s’agissait d’un trait de dîme appartenant aux
religieuses de Saint-Georges (à noter de surcroît que ce toponyme s’écrivait Nouaillé au XVIIe siècle).
[27] A. Guillotin de Corson, Pouillé …, t. 5, p. 361-363.
[28] Idem, « Les grandes seigneuries de
Haute-Bretagne comprises dans le territoire actuel du département
d’Ille-et-Vilaine », Bulletin et mémoires
de la Société archéologique du département d’Ille-et-Vilaine, t. 23 (1894),
p. 92-99.
[29] C’est ce qu’a fait Michael Jones, The Creation of Brittany. A Late Medieval
State, London-Ronceverte, 1988, p. 26, en assortissant cette identification
d’un point d’interrogation.
[30] Cf. Sindou, «
Le nom de lieu Noviliacus », p. 158, 161 et les compléments qui figurent
dans une note reproduite dans « Noyelle et Noyal », Annales…, t. 62, p. 404, n. 9, par Souillet, qui s’appuie sur ces
compléments (p. 403-404) pour conforter
son propos (p. 401) sur le type toponymique Neuillac en Bretagne. Tonnerre, Naissance de la Bretagne…, p. 55,
reprend cette démonstration désespérante.
[31] G. Souillet, « Noyelle et Noyal », Annales…, t. 62, p. 402, n. 8.
[32] Ibidem, p.
407.
[33] L’acte en question, attesté notamment par trois
personnages qui portent le surnom de
Nulliaco (Girardi de Nulliaco,
Goffredi de Nulliaco, Alberti de Nulliaco), concerne la donation par Torold, fils de Raynaud le Gros, aux moines de
Saint-Florent établis à Tremblay, de sa part dans l’église d’Antrain et de sa
dîme, ainsi que de sa terre de l’étang de Montbulain (dans la commune de
Romazy) : voir Françoise Le Provost (dir.), Tremblay, Ille-et-Vilaine, bourg, église Saint-Martin. À la recherche
des origines de l’église, Cesson-Sévigné, 2016, p. 79-80.
[34] G. Souillet, « Noyelle et Noyal », Annales…, t. 62, p. 407.
[35] Pierre Anger, « Cartulaire de l’abbaye de
Saint-Sulpice de Rennes », Bulletin
et mémoires de la Société archéologique du département d’Ille-et-Vilaine,
t. 35 (1906), p. 368 ; t. 37-1 (1907),
p. 102, 103, 105 ; t. 39-1 (1909), p. 131. Judith Everard & Michael
Jones, The Charters of Duchess of
Brittany and her Family, 1171-1221, Woodbridge, 1999, p. 48-49 (Souillet,
« Noyelle et Noyal », Annales…,
t. 62, p. 407, a fallacieusement
attribué la mention Nuilleio/Nuilleyo qui figure dans ce dernier acte
à Nouillé, dans la commune de Mordelles).
[36] J.-Y. Le Moing, Les
noms de lieux …, p. 376 (qui a repris l’information du dictionnaire toponymique
inédit de l’abbé Bossard).
[37] Une première enquête non exhaustive nous fait
connaître la présence du toponyme (le) Noyer dans les communes de
Gennes-sur-Seiche, Monthault, Noyal-sur-Vilaine, Orgères, Ossé, Rennes et
Saint-Germain-de-Pinel ; à quoi il faudrait ajouter les mentions de lieux
où ce nom a depuis disparu : c’est le cas à Rennes de l’ancien manoir du
Noyer, distinct de celui autrefois situé route de Chantepie, qui fait désormais
partie de l’espace péri-urbain de Rennes.
[38] Paul Banéat, « Le vieux Rennes », Bulletin et mémoires de la Société
archéologique du département d’Ille-et-Vilaine, t. 33 (1904), p. 283.
[39] Voir supra n. 10.
[40] Voir supra n. 26.
[41] A.-Y. Bourgès, « Origines de la rivalité entre
Dol et Alet », Variétés historiques
(juillet 2017) [en ligne : http://www.varietes-historiques.com/2017/07/origines-de-la-rivalite-entre-dol-et.html].
[42] M. Brand’honneur, Manoirs
et châteaux…, p. 79.
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